[ MAI 2005 ]

FESTIVAL "DES CONSTRUCTIONS - NUIT INDUS"
Live:
MORGENSTERN + ASCHE + CLAUSTRUM & TRAUR ZOT + FLINT GLASS + PHROQ
le 28/05/2005
Université Paris X - Nanterres (F)

Cette soirée "Des Constructions" a été un réel défi à plus d'un titre! D'une part, c'est bien la première fois que j'assiste à un événement présentant 4 groupes de 4 nationalités différentes (France, Allemagne, Suisse et Lettonie). Si ASCHE et FLINT GLASS ( et DJ Cadav'Eric) "assuraient" une certaine notoriété à l'affiche, des risques, qui ont toute mon admiration, ont été pris dans le choix des autres groupes, TRAUR ZOT & CLAUSTRUM et PHROQ qui pour le coup sont quasi inconnus de par chez nous. Deuxièmement les concerts offraient un panorama large et assez inattendu de la culture indus à travers l'Europe: la grosse tech-indus (soyons franc: hardcore) à l'Allemande (ASCHE), le truc un peu plus complexe à la française (en France on ne fait pas d'indus mais on a des idées) et puis le gros bitume letton, bien froid, d'une certaine vision assez "roots" comme ils l'ont chez eux. Le déroulement de la soirée a été parfaitement préparé: la salle était très spacieuse avec interdiction de fumer (merci du fond du coeur pour cette belle initiative!!!). De plus, les moyens techniques engagés ont vraiment participé à mon enthousiasme: la sonorisation était propre et à un volume raisonnable, les vidéoprojections ont pu pleinement faire effet (surtout les momies de FLINT GLASS). De plus, la prog a été prévu pour correspondre au premier RER vers Paris (5h05). la sécurité de la fac était présente mais pas génante ( le seul danger de la soirée étant de renverser sa bière par terre). L'organisation et la programmation on été menées de main de maitre, ca se voyait que leur travail été méticuleux et acharné (allez demander des subventions à l'asso franco-lettone pour faire jouer TRAUR ZOT!!). l'événement méritant n'a malheureusement pas eût toute la reconnaissance du public avec environ une soixantaine de personnes (c'est surtout dommage pour ceux qui n'y était pas). Pour une premiière soirée, "Des Constructions" tire son épingle du jeu avec une programmation recherchée et une orga sans fausse note. Si la "fête" attendue n'a pas eut vraiment lieu, nous avons tout de même assisté à une initative décalée.
=AHC=

[ FEVRIER 2005 ]

RAMMSTEIN
le 09/02/2005
Zenith Arena - Lille (F)

RAMMSTEIN à Lille était annoncé d'emblée comme un événement, le Zénith n'ayant pas eu l'audace de programmer un tel combo depuis des années. Plus aucun regret de les avoir ratés à Anvers. Il ne fallait pas louper l'évènement, billet en poche depuis Octobre; le sold-out ne s'est pas fait prier... des affiches 4 par 3 dans toute la métropole, une promo hallucinante pour notre province; une date supplémentaire programmée pour cas de force majeure le lendemain. Jour J: Entrée dans un Zenith plein à craquer, esquivant les vendeurs à la sauvette du marché noir, une salle comble et des gradins remplis jusqu'au plafond! Une foulle très ecléctique: les vrais fans de crossover, les néo-metalleux, les black-metalleuses, les vieux de la vieille, des teufeurs-fumette, des curieux venus voir l'événement, beaucoup de flamands, et d'autres nationalités prouvant bien que la capitale de l'EBM se trouve au carrefour des pays de notre vieille Europe. Arrivé juste à temps pour éviter la première partie: Apocalyptica et ses violons qui seraient mal venus pour nous endormir avant le déchaînement teuton. Le brouhaha impatient se lève alors comme un seul homme de la foule: "Ramm-stein! Ramm-stein!"... Les roadies apparaissent sur la scène, devant le rideau noir, déguisés en agents de sécurité (chemise brune, cravate, battes et mag-lites). Ils excitent encore plus le public à bout de souffle sur une intro digne de ColdMeat Industry... Puis le rideau tombe. On découvre le décor hi-tech extirpé de 16 semi-remorques et les cinq musiciens tous en ligne sur le premier étage de cette structure empruntée au vaisseau de Matrix. "Reise, Reise" ouvre le bal, la clameur du public est énorme, bien au delà de ce que l'on pourrait ressentir dans un stade de foot le soir d'une finale.

Le son est couvert par les houras. Les deux guitaristes atterissent sur scène grâce à deux plate-formes montées sur verrins hydrauliques. Till fait alors son entrée fracassante au travers d'une porte automatique cachant une membrane en forme de vagin. S'enchaînent tous les titres du dernier album couplés aux meilleurs du précédent "Mutter" (Links 2-3-4", "Feuer Frei"). Petite frayeur, en se disant que le concert reposera sur ce quatrième opus en demi-teinte... Le mini-show sur "Mein Teil" relance la machine: Flake dans le chaudron du cannibal, interprété par Till (déguisé en bon charcutier-traiteur bavarois). La marmite se fait allumé par le lance-flamme du chanteur... Tous les joujous pyrotechniques sont au rendez-vous, les feux d'artifices, et un jeu de lumière gigantesque. Gros moment de flottement (que l'on redoutait) avec "Los" en accoustique, la pression retombe, c'est la panique sur scène: Flake se retrouve affublé d'un clavier Midi en lieu et place de l'accordéon prévu. Le roady s'est planté. Résultat: Till réclame la mise en pièce du clavier, le pauvre Flake s'exécute comme aux jeux du cirque romain. On dépasse plus d'une heure de bonheur metal-indus.Le public exhulte. Les petits problèmes techniques se multiplient, surtout au micro, le son aurait mérité un tout autre traitement. Mais qu'importe, RAMMSTEIN est là pour nous donner un show à savourer, et c'est ce qu'il réussit très bien. On a toujours quelque chose à voir sur scène. Puis vient le point d'orgue de cette première partie de concert: "Moskau", les lumières virent au rouge, le pogo s'intensifie, Till retrouve sa hargne. Pas de Viktoria Fersh pour assurer le Russe, mais le skeud est carré, direct en pleine poire. Les cartouches de "Reise, Reise" épuisées, qu'allaient-il bien pouvoir nous réserver après celà. Bingo! "Du Riechst So Gut" introduit par la traditionnelle flèche-fusée met le feu aux poudres. Suivent "Sensucht", "Du Hast"... Tous les tubes que le public attendait depuis le début. Flake continue ses pitreries sur scène. Puis vient l'heure de l'élection américaine avec "Amerika", joué comme la cérémonie d'investiture de George W.Bush. Les cannons à confettis bleus, blancs, rouges marquent la ré-élection de RAMMSTEIN en tant que bulldozer incontesté de la scène metal-indus allemande. On ne pouvait en rester là. Deux rappels de ciconstance avec "Stripped" (reprise de DEPECHE MODE) en version extended, "Rammstein" et son jeu de flammes traditionnel, "Sonne" magistral, "Ich Will", "Ohne Dich" et Till sous une douche d'étincelles, le canot pneumatique (cette fois-ci occupé par le bassiste) porté par le public à bout de bras. Au final, on en ressort après plus de 2 heures de show non-stop, plein les mirettes de ce feu d'artifice efficace. Autre esquive à la sortie du Zenith, celle des autres vendeurs de faux merchandising à des prix effarants. Les fans du lendemain auront certainement bénéficié d'un meilleur mixe à la sono. Le Zénith ne pouvant que constater ce succès impérial, une de ces dates dont on reparlera encore au coin du feu des années après, et on espère que ses programmateurs auront la bonne idée de continuer vers une telle audace avec d'autres grands noms que l'on aime (NINE INCH NAILS par exemple ?).

..::Olivier Camus::.. [ quelques photos ici: http://www.lillelanuit.com/index.php?photos&num_rep=66 ]


[ OCTOBRE 2004 ]


SUPPORT YOUR LOCAL EBM COMMANDOS: LIVE 1.0
SKOYZ + VOID KAMPF feat. K-BEREIT
Samedi 16 octobre DESTINY PUB (Herseaux -B)
organisation: Sampler & Sans Reproches www.sampler-sr.org

Un concert EBM pur et dur avec avec à l'affiche VOID KAMPF, K-BEREIT et SKOYZ. VOID KAMPF augmenté d'un Der Gregolini a servi un set efficace et bioniquéà souhait. Le duo de Misters body à tout de suite donné le ton de la soirée avec l'intro "Imperator" puis les tubes EBM se sont enchaînés dont une nouveauté "Einsamkeit", une reprise de POUPPEE FABRIK ("T.O.T.D.N") et une de NITZER EBB ("Let Beauty Loose"). La transition avec K-BEREIT (venus en invités, remplaçant BRAIN LEISURE) s'est faite naturellement avec un duo VK/K-BEREIT pour le titre "Total abuse (k-bereit remix)"; puis K-BEREIT a continué pour 2 titres bonus body au possible. SKOYZ est ensuite arrivé sur scène pour servir une EBM puissante et ravageuse dont les Lyonnais ont le secret. On a aussi pu entendre 5 titres de leur prochain album "Hologram". Eux aussi y sont allé de leur reprise de NITZER EBB avec un "join in the chant" qui a électrisé le public. Et pour le final un duo avec VOID KAMPF pour un "Sato sato" (cover de DAF) dantesque!! Le concert a été suivi par une soirée toujours aussi body avec le duo de Sampler & Sans Reproches aux platines, un Walter très inspiré et Der Grégolini toujours aussi bon ! Une très bonne soirée (EBM sueur et bière font un très bon cocktail) bien que surpris qu'il n'y ait pas plus de monde, le son était vraiment très bon et le cadre agréable !
Ouh Harrg power control !
+DJ KALT+ (photos et texte)


[ DECEMBRE 2003 ]


SONAR + PLASTIC NOISE EXPERIENCE + [:SITD:] + PUNCH, Inc.
15/10/2003 - The Steeple (Waregem -B)
organisation: The Black Cave

PUNCH, Inc. : Nouvelle formation du label industriel allemand, Hands Productions nous présente deux têtes d'informaticiens, duo de binoclards sympathiques qui s'ils ne branchent pas leurs machines pourraient passer pour les gendres parfaits… Mais c'est d'un terrible mur du son atomique dont ils accouchent dès que le bousain hurle ! Terrifiant en un seul mot: harsh !

[:SITD:]: Duo de german boys tant attendu sur scène... Un single killer des dancefloors, une déception à l'arrivée... C'est la fête de la saucisse à Munich, avec un chanteur qui ne mérite même pas ce titre! Un saccage total de ce qui aurait pu être de superbes titres EBM. Les textes totalement idiots ne sont pas là pour aider à remonter le niveau. La présence du chauve Matthias Ewald, de la formation PLASTIC (immonde plagiaire de ASSEMBLAGE 23) n'a rien fait pour aider à sauver ce désastre. Ce dernier s'est même offert la liberté de "reprendre" le "Wake Up" des PZYCHO BITCH en n'oubliant pas les grosses tâches de gras bien huileuses sur nos oreilles.

PLASTIC NOISE EXPERIENCE: A l'annonce, de cette superbe affiche, certains s'étaient étonnés (voire scandalisés comme votre serviteur) de ne pas voir PNE crédité en tant qu'headliner de ce concert… Qu'importe, nous étions prêts à rougner comme des malades sur les bons vieux tubes body ("Gold"!) de Klaus Kruse -désormais seul aux commandes de cette increvable légende- mais aussi sur la nouvelle orientation plus electro minimaliste ("Maschinen"). Un rappel exceptionnel de deux titres sans concession: "Kill the 6" et la reprise de "Moving Hands" de THE KLINIK. Un pur bonheur orgasmique et éjaculatoire! A signaler: la présence de deux caméramen dont les prises de vues serviront au prochain clip viédo de PNE.

SONAR: Les terribles beaux-frères flamands montaient une fois de plus sur les planches d'une salle qu'ils ne connaissent que trop bien. Dirk Ivens et EVW pimpants comme à leur habitude mais toujours armés d'un dangereux skeud : " Volt Control " et de quelques décilitres de bières. Multiples rappels imposer par le fait qu'il restait du liquide dans leurs gobelets mais aussi et surtotu parce que c'est bon et défouloir au possible!

Olivier Camus / Photos: (c) 2003 - DJ KALT


[ AOUT 2003 ]


15ème FESTIVAL de DOUR édition 2003
Scène KRYPTSONIC dans The Magic Tent - le Vendredi 11/07/03

15:15-15:50 / PNEUMATIC HEAD COMPRESSOR
On les voyait pour la seconde fois sur scène après leur première partie pour PUNISH YOURSELF à Bruxelles. Toujours égaux à eux-même, on y cherche l'électronique mais le groove metal est bien là. PHC a d'ailleurs eu la chance de figurer sur la compilation double-CD officielle du festival de Dour2003 sortie peu de temps après l'événement.

16:25-17:00 / THE DAWN VISITORS
Le groupe electro-darkwave belge s'impose de plus en plus, et c'était l'occasion d'entendre leurs nouveaux titres en live. Roxanne reste assez décontractée sur scène, Gore assassine les pads électroniques d'une manière magistrale, le synthé crache un son d'une qualité exceptionnelle. Une formation qui n'a rien à envier aux grands noms du genre.

17:35-18:10 / NEBULA-H
On attendait le combo EBM de chez Alfa-Matrix au tournant: Est-ce que l'ambiance de leur album "H" allait être restituée fidèlement sur scène?... Les vidéos à peine lancées; niveau machinerie, Mika Godrijk (THIS MORN OMINA) nous offre une prestation sans faille, assisté de Nicolas (EMPUSAE) à la sono. Stéphane Froidcoeur (ex-FUZZBOX MACHINE) quant à lui a tout de même peu d'entrain à nous faire communiquer toute l'énergie de ses textes. Il faut dire qu'à cette heure de l'après-midi, un Vendredi, la foule et les fans ne se pressent pas encore au sein de la Magic Tent. La formule live est malheureusement très loin de son original studio.

18:40-19:15 / IMMINENT
Olivier Moreau s'installe alors sur scène, dissimulé derrière son ordinateur portable pour un set harsh-indus très carré, aussi carré que ce que l'on pouvait s'attendre d'un des vétérants de la fourmillière Ant-Zen. Malgré la qualité de l'assaut électronique, c'est l'absence quasi totale de contact avec son public qui aura tôt fait décroître notre enthousiasme. Dommage.

19:45-20:30 / IC 434
A l'heure de pointe, c'était pour la dernière fois que Geert De Wilde amenait sa bête electro-dark IC 434 sur scène (Le groupe change aujourd'hui de direction et également de nom). Missiles dark-tekno plombés à l'EBM belge, on faisait un retour en arrière à la grande époque de PLASTIC NOISE EXPERIENCE. L'ambiance était assurée et donnait une parfaite mise en jambe avant SUICIDE COMMANDO.

20:30-21:00 / DJ olivier camus (Revelry)

DJ OLIVIER CAMUS
Mix Harsh-Industrial:
SULPHURIC SALIVA "Trap"
THIS MORN OMINA "One Eyed Man"
ASCHE "Teknogott v2k"
COMMUNICATION-ZERO "Missing (you killed me)"
IMMINENT STARVATION "Even Stars"
MS GENTUR "Final Fantasy"
SONAR "Got The Message"
GAIDEN "Point Blank"
ASCHE "Kiss the Whip (SINA rmx)"
HYPNOSKULL "Kommando Entertainement"

21:00-22:00 / SONAR
Indéniablement, le clou du spectacle. Dirk Ivens (DIVE, ex-THE KLINIK) conserve son statut de demi-dieu de l'électronique industrielle. Accompagné de son beau-frère, Eric Van Wonterghem (MONOLITH, ex-INSEKT), et armé du sublime album "Volt Control" -le meilleur à ce jour- Dirk ouvre le bal, salle comble, pour une heure de déchaînement total. Le mur du son hardcore ainsi généré aura eu le mérite d'attirer tous les passants des autres scènes. Grande découverte pour ceux qui ne connaissaient pas, totale surprise pour les fans. SONAR pulvérise tout sur son passage encore plus puissant que lors de sa date sur la scène du Steeple 6 mois plus tôt. L'énergie échangée avec le public est terrifiante malgré le minimalisme de l'installation -des boî-boîtes qui font "krr krr"- et du show vidéo, on en veut encore! Encore!

22:00-22:45 / gore dj set (dawn visitors)

22:45-23:45 / LUC VAN ACKER
Qu'allait nous réserver cet ex-REVOLTING COCKS ? Une expérimentation indus/electronica? Un concert crossover/metal-indus survolté? Personne ne savait ce que le bougre allait nous servir pour son retour sur scène en solo. Le plateau s'installant, on découvrit tout l'arsenal d'une formation rock (guitares, batterie, percus, synthés,... ); une formation à 7 musiciens. Mais dès les premières notes, c'est la déception et surtout la stupeur qui nous frappe: On a ni plus ni moins affaire au Claude Nougaro de l'indus-rock qui nous inflige son carthasys autocentré et un pseudo pathos! Rien à voir avec le reste de l'affiche, le funk et la disco se mélange ici (très mal) avec un rock-pop loin d'être agressif... La Magic Tent aura tôt fait de se vider en moins d'un quart d'heure. Bravo pour cette réussite! Ce n'est pas le plongeons dans la boue, façon Woodstock du pauvre, de Van Acker ou encore une reprise disco de REVCO qui auront ramené les gens partis s'accouder au bar. Oublions très vite cette fausse note, ou plutôt cette erreur de casting involontaire...

23:45-00:30 / DJ olivier camus (Revelry)
Mix electro-dark:
THE KLINIK "Moving Hands (rmx by TIM SCHULDT)"
SKINNY PUPPY "Assimilate (TWEAKER rmx)"
SUICIDE COMMANDO "Body Works"
SLEEPWALK "Paranoid Visions"
SIECHTUM "Meinungindustrie"
:WUMPSCUT: "BunkerTor 7"
HOCICO "Poltergeist (slave mix)"
FRONTLINE "ASSEMBLY Plasticity"
STARK "Wield (album version)"
L'AME IMMORTELLE "Slut"

00:30-01:30 / SUICIDE COMMANDO
La blonde Tania au clavier, Monsieur Torben Schmidt (LIGHTS OF EUPHORIA) aux machines, il ne manquait plus que le maître de cérémonie pour commencer l'orgie electro du festival. Johan VanRoy déboule en courant comme un diable sur le plancher saisit son micro et hurle tous les tubes de SC. En prime, le nouveau single "Face of Death" et de sympathiques inédits à paraître sur le prochain CD "Axis of Evil" ("Cause of Death: Suicide", un nouveau titre en allemand "Sterbehilfe"). Après SONAR et la bévue de VAN ACKER, on ne pouvait que crier comme des âmes damnées avec le belge, besoin de défouloir oblige. Des barrières secouées dans tous les sens, un public à deux doigts du pogo général... Un final époustouflant au sein des premiers rangs avec le micro livré en pâture à tous. Mémorable, même si le niveau sonore demeure trop saturé et écrase les mélodies que l'on ne connais que trop bien.

01:30-02:00 / gore dj set (dawn visitors)

02:00-03:00 / THE NEON JUDGEMENT
C'est THE NEON JUDGEMENT qui faisait la tête d'affiche car leurs origines wallones leur donnaient la primoté sur SUICIDE COMMANDO, lui flamand, et donc le public de fans aurait été plus nombreux pour eux à Dour. Le duo des années 80 débute quasiment dans le noir total, illuminé par leurs vidéos minimalistes reprenant leurs textes en blanc sur fond noir (même chose vue chez DAF). Mais voilà bien le gros problème de cette légende: c'est quelle appartient à une époque révolue. Le compteur des deux lascars est resté coincé 20ans en arrière: perfecto rutilants, santiags, sunglasses, et coiffure banane... Bref, leur "Dick Rivers attitude" venait une fois de plus tranché avec le reste de la soirée. Le son aussi était victime du grain de l'époque... Pas très convaincants. Bref, vu l'heure avancée, nous avons jeté l'éponge sans peine.

03:00-05:00 / DJ Bernd (Black Cave/Steeple) & DJ Biochemist(Twieoo)

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::Remerciements:: Benj, Mike, Cadav'Eric, Richter, DJ Gore, Laurent Lenclud, tout le staff de The Magic Tent, Izo, Kryptsonic, Nicolas (Empusae)...

::Photos:: (c)-2003 Izo (Webzine Nameless)
+ (c)-2003 Richter (netgoth.free.fr)

http://live.dourfestival.be (vous y verrez les photos en plus grand format)
http://www.dourfestival.be


[ JUIN 2003 ]



MINISTRY
Le 18 juin 2003 @ Splendid Lille [F]

Après l'invasion réussie des barbares brésiliens de SEPULTURA la veille, le Splendid n'a pas connu de repos et fut vite transformé en terrain de jeux pour des hordes de guerriers dignes d'un épisode caché entre Mad Max1 et Mad Max 2, à savoir, l'ultra violence du 1 et les paysages post nucléaires du 2, les passages gnan gnan romantiques en moins. Les fautifs de ce désordre apocalyptique : MINISTRY, ces piliers du métal indus qui ne se baladent qu'en bande armée jusqu'aux dents depuis les années 80. La scène était impressionnant. Une rangée d'amplis basse et guitares l'a coupée en 2 dans le sens de la longueur isolant et protégeant deux batteries et les claviers. Au premier plan, les voltigeurs de pointes, les soldats de l'apocalypse, ces warriors armés de guitares et de micros, présentant aussi une jolie fille pour mieux tromper l'ennemi. Au dessus, un grand écran diffusait des clips peu reposant frisant avec des séries Z où se distinguait la sale tronche de doublevbush. Musicalement, c'est lourd et puissant. MINISTRY forge un métal graisseux à l'image du chanteur charismatique qui jouait avec le pied de micro transformé en fourche de bécane aux allures futuristes. A ses côtés, deux guitares et une basse bouchaient les espaces vides, occupaient spatialement et soniquement les endroits stratégiques et au delà de la fortification d'amplis, deux batteries martelant sans cesse des rythmes infernaux et des claviers bien camouflés qui à défaut d'être vus, étaient entendus et comblaient les zones mal défendues. Et pas un instant de répit, tout se déroule à fond de six, poignée dans le coin. Tant pis pour ceux qui traversent sans regarder, MINISTRY ne s'arrête pas, n'a pas le temps de s'arrêter. La route file et MINISTRY en brûle le bitume ; on baigne en plein dans Point Limite Zéro, les keufs en bulldozer en moins. Impossible de reprendre son souffle sauf au moment du black out qui sépare les rappels au nombre de trois et décorés une reprise d'un BLACK SABBATH, grande période (comme la veille). C'est d'ailleurs à l'occasion de leur retour sur scène que des réminiscences indus des années 80 sont venues faire vibrer agréablement les ultimes parties cachées de nos corps déjà fortement secouées par deux heures de bain dans un métal continuellement en fusion. On avait eu chaud et ont avait tremblé la veille avec SEPULTURA, avec MINISTRY, on baigne encore dans le jus et on en sort tout "vibré" ; la prochaine fois, je vais les voir à Copenhague en hiver.

Frédéric Loridant

Plus de photos du concert sur www.photorock.com


PUNISH YOURSELF + PRO-JEKT + PNEUMATIC HEAD COMPRESSOR + PASSAGE
Le 31/05/03 @ Magasin4 [Bruxelles-B]
organisation: Le Fantastique.net [www.lefantastique.net]

Le festival "Fantastique.Night 5" fut la date la plus proche du nord de la France dans la tournée des PUNISH YOURSELF. Soirée durant laquelle on pouvait enfin voir les toulousains nous asséner leurs tubes d'electro-punk tek-hardcore avec une sauvagerie inégalée. L'occasion aussi pour PASSAGE (aka Laurent Lenclud) d'ouvrir à nouveau le bal grâce à son vent glacial de harsh-noise à la ColdMeat Industry. Suivirent les deux cheveulus du duo bruxellois de PNEUMATIC HEAD COMPRESSOR qui aura eut beaucoup de mal à convaincre dans son aspect plus death-metal roots sautillant que crossover vraiment électronique. Les londoniens de PRO-JEKT étaient un peu les invités d'honneur du concert, et la découverte de ce qu'ils font outre-manche: une sorte de mélange entre gothic-rock, future-pop et metal-indus. Cette formation est une des plus acclamées actuellement au Royaume-Uni mais celà demeure justement bien trop ancré dans le cliché anglais (reniant le succès de l'electro européenne actuelle) pour pouvoir percer ailleurs que dans la perfide Albion. On ne peut que leur conseiller de se débarasser de leurs guitares (des ex-black-metalleux opportunistes sans nul doute) ce qui donnerait à l'arrivée un super combo électronique à la APOPTYGMA BERZERK ou ICON OF COIL, grâce notamment à leur charismatique (poseur?) chanteur. Le show des toulousains a mis tout le monde part terre, une tuerie générale. Grandeur et surtout décadence rassemblées dans le noir pratiquement complet, jeux de lumières fluo, la traditionnelle grille de chantier n'a jamais été aussi mal menée, jets de peinture phosphorescente sur le public, le duo des affriollantes gogo-danseuses "Olgazz", un VX69 violé par son auditoire et un Pierlox totalement irradié à l'arrivée... Il fallait avoir du souffle pour slammer sur "Suck My TV", "Rock'n'Roll Machine", ou encore sur une nouvelle version de "(let's build) A Station in Space". La fosse était voué dès les premières notes à se transformer en zone de combat pour pogoteurs effrénés. Bonne surprise aussi avec l'exécution d'un titre du premier album ("I Like It") et surtout un avant-goût de ce que sera le prochain CD (qui accumule pratiquement un an de retard...) avec pas mal d'inédits. [prochainement, les photos sur notre site...]

Olivier Camus


[ AVRIL 2003 ]


DAF + MILLIMETRIC
Le 15/04/03 @ La Loco (Paris-F)

C'est avant leur tournée allemande que le duo Deutsch Amerikanische Freundschaft avait décidé de passer par La Locomotive de Paris. Le trépident Gabi Delgado-Lopez et le sémillant Robert Görl étaient donc attendus de pieds fermes par les nombreux fans français venus des quatre coins de l'hexagone (Lille, Lyon, Marseille, Clermont-Ferrand, etc...) et ce, un Mardi soir ! Rien de mieux que le choix du marseillais Millimetric (aka oFXo de Digital Blood, Binarcode) pour ouvrir le bal avec sa techno-body plus qu'efficace. Un groove hallucinant qui aura eu le mérite de faire bouger toute la Loco -chose exceptionnelle en première partie-, sorte d'échauffement avant la déferlante. Petite surprise à la fin du set avec un remix version 2003 d'un des titres electro-dark de Digital Blood que les vieux de la vieille on reprit à tue-tête. Sans nul conteste Millimetric du label MarkXIII (Grenoble) est attendu comme un des prochains acteurs majeurs de la néo-EBM teknoïde à la française. Puis le duo teuton entre en scène, affublé d'un vrai batteur, devant une salle bondée et hyper musclée. L'acclamation de départ aura tôt fait de les motiver à nous jouer tous les tubes auxquels on s'attendaient, exhumés des 80's ("Der Mussolini", "Verschwende Deine Jugend", "Alle Gegen Alle",...) le tout introduit par un "Sato Sato" dantesque ! Les titres du dernier album seront alors plus qu'efficaces sous les coups perdus du public embarqué dans un pogo hooliganesque, véritable défouloir qu'on n'avait vu depuis la trop courte peformance des Dupont en Belgique. Un écran vidéo textuel lui aussi minimaliste, un "Der Sheriff" accéléré, un Gabi survolté comme aux premiers jours, un Robert impassible derrière son vieux Korg MS2000, un batteur exténué... L'ambiance de saccage fut poussée à son paroxysme lors des deux rappels consécutifs (bionikés sur scène pour les traditionnelles pompes, slams improvisés, un Gabi en gourou adulé) même le décalé "Der Rauber und Der Prinz" n'aura su calmé les esprits. On regrettera l'absence des tubes de DAF/DOS mais qu'importe cela demeure le concert du siècle ! Inoubliable ! On pouvait mourrir après avoir vécu ça !

Olivier Camus

Photos: (c) - 2003 Richter (netgoth.free.fr)


[ MARS 2003 ]


Soirée AXESSCODE #4
Le 22/02/2003 @ La Victoria (Montpellier-F)
Organisation: Axesscode (F)
www.axesscode.com

L'association montpelliéraine Axesscode n'a plus besoin de faire ses preuves et ce depuis 1997. Enchaînant désormais chaque année au moins un événement majeur pour la scène electro-indus en France, et réalisant le challenge de changer de lieu à chaque fois, l'aXc, comme elle se prénomme déjà, est devenue une soirée incontournable, une de ces soirées dont on reparle souvent au coin du feu dix ans après. La numéro 4 était principalement axé sur le DeeJaying avec pas moins de 9 acharnés venus des quatre coins de l'hexagone ou de l'étranger: Scytale pour une introduction en dark-ambient et viande froide dark-folk, de l'electro avec Popman, AHC et Olgazz (elektraumatisme radioshow -Clermont-Ferrand), votre serviteur pour un set True EBM musclé (nostalgie!), Jérôme Soudan aka DJ Be-At (Mimetic) pour une séquence indus très classe, et enfin les membres organisateurs que sont Dogme, X-Tric et Klem aux manettes. Le live était assuré parla prochaine bombe indus-breakcore de chez Parametric: Milligramme. Efficace par son groove corporel communicatif et surtout très original! Une perf fetish/SM en parallèle, le tout mis en vidéo par l'équipe des VJ de Mr.MTS. Cette soirée était aussi l'occasion, en plus d'y croiser nombre d'activistes et artistes de notre scène, du lancement officiel de la compilation Q_F_G (cf.notre chronique). Bravo pour ce rassemblement devenu une messe qu'on ne loupera sous aucun prétexte; et bravo à tant de sérieux dans cette organisation titanesque!

Olivier Camus

Photos: © 2003 - @nne&@rno (IndustrialTribe) / Stephane Burlot / aXc Team

Merci à Dogme, Amodali et tout le staff aXc et aux Mindphaseriens.


 


CLAN OF XYMOX + NOCTLE SORIX + ONE FOR JUDE
Le 15/02/2003 @ Terminal Export (Nancy-F)
organisation: Oraison Funèbre (F)

C'est dans une superbe salle nancéenne que l'association Oraison Funèbre attendait d'un pied ferme les fans de gothic pour une affiche alléchante en province. Pari réussi! Vous étiez nombreux à être venu voir le nouveau visage des Xymox avant la sortie de leur prochain album pour une date exclusive hors tournée. Les deux premières parties frenchies n'ont pas fait défaut avec un One For Jude dont nous n'avions pas de nouvelles depuis un petit bout de temps, et qui sur scène retranscrit très bien son côté lyrique avec une grosse partie livrée en acoustique. Suivirent ceux, qui en fait, ont fait le spectacle ce soir-là: Noctule Sorix. Débarqué de Metz avec un son extraordinaire sur scène et tous les titres qu'on attendait: "Blood (again?)", le single "Mr.Brown", … La sortie de leur prochain CD est retardée mais pas annulée. Ensuite, les hollandais se sont fait un peu désirés mais une fois sur scène ce fut un show très carré, sans surprise pour une formation de cette trempe. "There's No Tomorrow" en ouverture fixait le ton de ce qui allait suivre pendant plus d'une heure: un matraquage electro à la teutonne qui aura déstabilisé les fans de la première époque du combo. Difficile de s'y retrouver dans les vieux morceaux noyés dans l'électronique mise un peu trop en avant. Mix electro-DJ par Jhon Black Fire et Erszebeth pour terminer le tout. La suite des manifestations dans l'Est de la France est déjà au calendrier.

Olivier Camus
Photos: © 2003 - Oraison Funèbre / Netgoth (Richter)
Merci à Erszebeth, Stefan F, Jhon Black Fire et Sélina


CYANHIDE + MUCKRACKERS
Le 18/01/2003 @ La Zone (Lièges -B)
organisation: Arcanum Noctis (B)

C'est dans le cadre de leur mini-tournée à travers la Belgique et la France que les nancéens de Muckrackers venaient présenter leur édition limitée du miniCD #2. La toute jeune association liégeoise, Arcanum Noctis, les avait choisis eux et la formation parisienne Cyanhide comme parrains pour débuter une série de concerts qui on l'espère pour eux sera longue. Sans compromis, le poing levé, la cagoule sur la face, le duo electro-metal nucléaire nous aura concassé le cerveau avec un set dévastateur rempli de nouveaux skeuds encore inédits. "Massoud Is Tot" marquant toujours leur ultime hymne engagé. C'est en tant que tête d'affiche que le duo goth/cold-wave Cyanhide venait offrir une toute autre ambiance mêlant une forte influence de The Cure avec un bon échange vis-à-vis du public.

 

 

Olivier Camus
Photos: © 2003 - Véro (Arcanum Noctis)
Merci à Véro, David et Mr "Spaghettis"



[ FEVRIER 2003 ]


COVENANT + SEABOUND + DUPONT
Le 09/11/2002 @ Hof Ter Lo (Anvers-B)

Organisé par l'EuroRock, ce concert était la seule et unique étape de la tournée Covenant en Belgique. Venus accompagnés de leurs successeurs chez Dependent: Seabound et surtout de la nouvelle fierté nitzerebbienne répondant au doux nom de Dupont. Là aussi, il s'agissait de retrouver sur scène un trio suédois, mais dans un registre tout autre: la True EBM à l'ancienne. Signant le remix "neonships" du single des Covenant; Juan, Danucci et Ricardo ont eu un peu de mal à trouver leurs marques lors de l'introduction de leur set musclé: Le sage public s'était surtout déplacé pour la tête d'affiche, les nombreux costards-cravattes étaient là pour en attester. Donc démarrage difficile jusqu'à l'arrivée in extremis du noyau dur des bionikés du Nord de la France, qui au son du "move your body" du titre "Expo2K", n'a pas tardé à chahuter l'assistance dans un véritable pogo hooliganesque. De mémoire, on n'avait pas vu ça depuis des lustres! A l'arrivée: une prestation cultissime et dantesque des Dupont (Juan tombant la chemise pour dévoiler un T-shirt du Front242!!), mais bien trop courte (environ 30min). Suivirent les très consensuels Seabound, dans un style proche de Covenant, la "synergy" en moins. Et c'est après une longue attente que la foule s'est rassemblée au pied de la scène, les écrans géants s'allumèrent et le thème de la série TV "Amicalement Vôtre" fut choisi pour intro. Bon choix que de faire référence au flegme british avant de se replonger dans les tubes de Covenant. Un Eskil déjà tout trempé au bout du premier titre, un Joakim déchaîné autant aux machines qu'aux backing vocals, une osmose parfaite entre les trois compères. Deux rappels obligatoires imposés par les fans, pour plus d'une heure d'un show de bonheur total et pour ce qui demeurera encore longtemps une référence de l'electro.

Olivier Camus
Photo: Walter Pluquet (S&SR)